Hériter correctement : Ce à quoi il faut faire attention lors de l’héritage et de la succession
Hériter correctement – Le droit des successions s’avère toujours être un sujet extrêmement complexe, lié à de grandes incertitudes et à l’ignorance de nombreuses personnes concernées. C’est pourquoi il est toujours conseillé de s’adresser à des experts tels que le notaire, le conseiller fiscal, l’agent immobilier et l’avocat lorsque la question de l’héritage se pose avec acuité. Il est toutefois judicieux de s’informer soi-même afin d’économiser du temps et de l’argent. Celui qui aborde le thème de l’héritage avec une certaine compréhension de base comprend mieux le langage technique des experts et aborde l’affaire de l’héritage avec moins de crainte. Après notre numéro spécial sur le thème » bien hériter « , voici le numéro spécial sur le thème « bien hériter » :
Le testateur est libre de décider combien il souhaite léguer et à qui.
Le testateur est entièrement libre de décider ce qu’il veut faire de ses biens après son décès. Toutefois, pour qu’un testament soit réellement valable, il est important que le testateur connaisse les particularités de sa rédaction. De petites erreurs dans la formulation peuvent déjà conduire à ce que certaines parties du testament ne soient pas interprétées correctement ou ne soient même pas valables. C’est pourquoi il est absolument nécessaire que le testament soit juridiquement non ambigu.
Faits relatifs à la réserve héréditaire
Les parents proches ne peuvent pas être totalement exclus de la succession du défunt. Même en cas de déshérence convenue dans le testament, le ou les parents peuvent réclamer la part légale. L’exhérédation peut d’ailleurs se faire sans indication de motifs.
Il n’est donc pas judicieux pour le testateur de déshériter une personne qui a droit à sa part de réserve. Cela ne fait qu’engendrer des conflits. L’héritage se fait néanmoins.
La réserve héréditaire s’élève à la moitié de la part d’héritage légale. La part réservataire n’est pas automatiquement attribuée à l’héritier par le tribunal des successions. La réserve n’est pas non plus mentionnée dans le certificat d’héritier. Cela signifie que la part réservataire doit être réclamée par l’héritier réservataire aux autres héritiers.
Il existe toutefois des circonstances particulières dans lesquelles le testateur a le droit de déshériter l’enfant de telle sorte que celui-ci ne puisse pas non plus hériter de la part réservataire. C’est le cas lorsque l’enfant a été condamné à une peine d’au moins un an d’emprisonnement sans sursis pour un délit.
Si un enfant doit également être privé de sa part de réserve, les motifs doivent être consignés dans le testament du testateur. Une autre raison juridiquement valable est que l’héritier réservataire en veut à la vie du testateur ou d’une autre personne proche. Si l’héritier réservataire s’est rendu coupable d’un crime, comme un vol ou une blessure corporelle, à l’encontre du testateur, il peut également être privé de son droit à la réserve héréditaire.
Droit à une réserve héréditaire ?
Mais quelles sont les personnes qui font partie de la famille proche et qui ont donc droit à une réserve héréditaire ? Les enfants en font partie. Peu importe qu’il s’agisse d’enfants biologiques ou adoptés. Si le défunt était marié au moment du décès, les conjoints font également partie de la parenté proche. Il en va de même pour un partenariat enregistré. Si le défunt n’a pas d’enfants, les parents font partie de la parenté proche. En revanche, les frères et sœurs du défunt n’ont pas droit à une part réservataire.
La part réservataire de l’héritier peut être augmentée si le défunt a fait des donations à d’autres parents jusqu’à dix ans avant son décès. Il s’agit de la réserve héréditaire. C’est par exemple le cas lorsque le défunt a donné un terrain cinq ans avant son décès. L’héritier réservataire peut exiger que sa part de réserve soit calculée comme elle l’aurait été si la donation n’avait pas eu lieu. Sa part de réserve augmente alors.
Il faut savoir que l’héritier réservataire n’est pas propriétaire de la succession. Il n’a donc aucun droit de regard sur ce qu’il adviendra de la succession.
L’ordre légal de succession doit également être respecté dans le testament si celui-ci ne veut pas perdre sa validité. Si l’ordre de succession n’a pas été respecté par le testateur, la personne concernée peut faire valoir ses droits en justice.
Si le droit à la réserve héréditaire n’est pas exercé dans les trois ans suivant le décès du défunt, le droit perd sa validité. De plus, le droit à la réserve héréditaire ne devient valable qu’après le décès du testateur. La réserve héréditaire ne peut pas être réclamée du vivant du défunt.
Hériter et léguer : la réserve héréditaire
Calcul de la réserve héréditaire – mode d’emploi
Succession légale chez l’héritier
La succession légale s’applique toujours lorsque le défunt n’a pas fait de testament. S’il n’existe aucun lien de parenté, l’héritage est transmis à l’État. En Allemagne, ce n’est guère le cas.
En matière de droit successoral, la parenté est divisée en différents degrés d’ordre.
S’il existe des héritiers de rang I, les héritiers de rang II sont complètement exclus.
Les enfants du défunt et les petits-enfants font partie du degré d’ordre I. Les enfants héritent à parts égales. Si l’un des enfants est déjà décédé, ce sont ses petits-enfants qui héritent.
Parents au deuxième degré
En cas de décès d’un défunt qui ne laisse ni enfants ni petits-enfants, ce sont les parents au deuxième degré qui héritent. Il s’agit des parents du défunt ainsi que des frères et sœurs. Si l’un des frères et sœurs est déjà décédé, l’héritage est transmis à ses enfants, les neveux et nièces. En l’absence de parenté de deuxième ordre, les parents de troisième ordre sont les grands-parents ainsi que leurs enfants. Il s’agit alors des oncles et tantes ainsi que des cousins et cousines.
Conjoint(e)
Le conjoint du défunt reçoit, en l’absence de contrat de mariage et si le principe de la communauté des biens s’applique, la moitié de l’héritage aux côtés des enfants. Outre les parents et les frères et sœurs, le conjoint reçoit même les trois quarts de l’héritage.
Cela peut s’avérer dangereux lorsque, par exemple, un bien immobilier est hérité. En effet, dans ce cas, le conjoint n’a pas de droit exclusif sur celui-ci. Pour éviter ce problème, de nombreux conjoints optent pour le testament berlinois.
Testament de Berlin
Dans le cas du testament berlinois, le conjoint qui vit le plus longtemps hérite de tout. Les enfants sont exclus de la succession. Ce n’est qu’après le décès du deuxième conjoint que l’héritage est transmis aux enfants. De cette manière, le bien immobilier est transmis au conjoint sans qu’il y ait de litige sur l’héritage. Mais même dans ce cas, les enfants peuvent passer outre les dernières volontés du défunt et réclamer leur part de réserve.
Pour prévenir ce cas, il est possible d’ajouter au testament une clause pénale en cas de réclamation de la part réservataire. Toutefois, celle-ci n’a généralement pas l’effet souhaité par le testateur. Les enfants peuvent néanmoins réclamer leur part de réserve après le décès de l’un des parents. Cela devient toutefois moins intéressant sur le plan économique, car l’héritage est plus élevé après le décès du deuxième parent.
Les parents ne sont pas tenus de traiter leurs enfants de la même manière dans leur testament
Les parents ne sont pas tenus de traiter leurs enfants de la même manière dans leur testament, même si cela permettrait d’éviter des litiges après le décès. Toutefois, il n’est pas possible de léguer certains biens de la succession uniquement à certains enfants. Par exemple, que le premier enfant hérite exclusivement du bien immobilier, tandis que le deuxième doit hériter des valeurs mobilières. Au lieu de cela, il est uniquement possible de déterminer la part de l’héritage total qui revient à chaque enfant.
Testament et conservation
Pour que le testament du testateur soit valable, il doit être rédigé à la main et bien sûr signé. Il est absolument fatal de taper le testament à l’ordinateur pour des raisons de lisibilité. Même s’il est signé, il n’est pas valable.
La plupart des testateurs choisissent de conserver leur testament chez eux. Cela comporte toutefois le risque que celui-ci se perde, qu’il soit introuvable après le décès ou que l’un des héritiers le fasse disparaître s’il tombe entre ses mains et le désavantage.
Il est donc plus prudent de confier le testament au tribunal des successions. Cela permet de s’assurer que le testament sera utilisé après le décès du testateur. Si vous décidez de ne pas conserver votre testament de cette manière, vous avez tout intérêt à informer une personne de confiance de son existence et de son lieu de conservation.